
Découvrez Saint-Clément
6 Principale est

Longtemps, ce fut l'hôtel , puis la résidence au coeur du village. Qui ont été les gens vivant au 6 Principale ouest? C'est Eugène Roy et Adèle Michaud qui ont bâti la maison et la ferme. Nazaire April et Marie Thériault en prennent possession en 1925, puis ils la passent à leur fils Camille April marié à Imelda Côté. Camille vend ensuite la ferme à son gendre Armand Chamberland qui a épousé Carmen. Sous son règne , Camille fait agrandir sa maison pour y ouvrir un bar-hôtel où on sert même des repas de noces. Il devient alors "Camille la bière" et c'est la fête au village! Par la suite, c'est son fils Lionel, que tout le monde appelle « l’Blanc », qui prend la relève…. et la fête continue chez l’ Blanc. C’est dans les années 60 que l’hôtel finit ses beaux jours.
Léandre Cimon et Rita Boucher acquièrent la maison en 1989; ils lui redonnent du cachet et une nouvelle vocation: l'Auberge au coeur du village, lieu d'accueil pour les personnes âgées. En 1994, Carole Bastille prend la relève à la résidence et elle l'opère pendant 11 ans. Maintenant, c'est Gilles Rioux qui l'habite, et deux autres appartements y sont aménagés.
En décembre 1992, juste en biais d’ici, près de l’église, on observa tout un branle-bas autour du Bureau de poste. En effet, Poste Canada décidait alors de fermer ce service, étant donné que le maître de poste prenait sa retraite. Criant à l’injustice et à la survie des régions, les Clémentois organisèrent l’occupation des lieux, nuits et jours, au grand dam de Poste Canada! Cette occupation, tout à fait illégale, dura 69 jours et fut ponctuée de reportages, de visites d’artistes, de fêtes, de jeux et de coups d’éclat. On qualifia alors les Clémentois « d’irréductibles Gaulois ». Les Clémentois gagnèrent la bataille..... mais seulement pour les autres municipalités canadiennes , puisqu’un décret fut signé pour que cessent de telles fermetures. Le bureau de poste de Saint-Clément a donc fermé ses portes. Depuis, la municipalité a racheté l’édifice et elle est responsable de son propre comptoir postal....
2 Principale est

Bienvenue au 2 rue principale Est! Je suis le fantôme d’Hedwidge April. J’aurais 116 ans aujourd’hui. Je suis une maîtresse d'école. En 1942, c'est moi qui ai obtenu le poste de gérante de la nouvelle Caisse populaire de Saint-Clément. C'est chez mes parents, Georges April et Alexina Côté, sa deuxième épouse…. parce qu’il y a eu Marie-Louise Lévesque, la première épouse et Geneviève Ouellet, la troisième … pardon pour la parenthèse! Alors je disais donc que c’est chez nous que la Caisse s'est installée. Pendant cette première année, j'ai contribué à ramasser un actif impressionnant de 24 592$. Ça représente beaucoup de bas de laine vidés! Ceci n'a pas été facile parce que la Caisse populaire devait rivaliser avec la Banque provinciale déjà établie ici depuis plusieurs années. La Caisse a ensuite déménagé chez monsieur Jean Michaud, aujourd'hui la demeure de Christine April.
Notre maison a beaucoup d'histoire! Elle a accueilli le bureau de poste de 1895 , un magasin général à la même époque, en plus d'une cordonnerie et d'une chapelle. Maintenant, elle appartient à Sylvain April, fils de la descendance, et la maison abrite 3 logements.
18 Principale Est

Vous êtes au Marché du Canton, au 18 rue Principale Est. Pascal Lepage et Nathalie
April viennent tout juste d'acquérir l'épicerie-boucherie, du dernier propriétaire Samuel Beaulieu. Le travail ne manque pas! Jadis, c'est Magloire Côté et Clarisse Lemieux qui ont bâti un magasin général ici en 1915. Isidore April et Héléna Migneault en furent ensuite propriétaires et ils connurent le malheur de subir un feu destructeur de 1921; ils firent cependant reconstruire le magasin. Les propriétaires suivants furent Thomas Roy et son épouse, puis leur fils Roger. Par la suite ce fut Edgar Caron et son épouse, puis leur fils Alfred marié à Albertine Aubut; leur succéda une troisième génération avec leur petit-fils Roger marié à Claudette April. Roger et Claudette ont aussi tenu une mercerie et un salon de barbier . La chaise de barbier a d’ailleurs également servi au médecin-arracheur-de-dents. Par la suite, les propriétaires furent Jean-Claude Turcotte et Marie-Ange Morin , Berthier Veilleux et Doris Lortie, Germain Thériault et sa conjointe Micheline Leblond. Les murs de ce commerce ont entendu passer quantité de bonnes nouvelles, des moins bonnes aussi, et des nouvelles parfoisTRÈS douteuses... ou même farfelues!
19 Principale Est

Ici c’est le19 Principale est, la maison de Christine April,. La maison fut construite par Jean Michaud et Alice Lévesque au début des années 1930. Ils y opérèrent un magasin général et aussi une bijouterie- orfèvrerie. Une couturière du nom de Ti-Mizelle Michaud y louait un local. La caisse populaire y a séjourné un temps.
Avoisinant les Michaud, il y eutla boutique de forge d’Adrien Guay. Cette dernière fut convertie en cinéma par Réal Roy qui offrit des « vues » aux alentours des années 1950-1960.
Des films comme « Les 10 commandements de Dieu » « L’enfant à la voix d’or », étaient alors
au programme. Monsieur Roy faisait la promotion des films en parcourant le village et les
rangs avec son haut-parleur sur le toit de son automobile.
13 Principale Est

Bienvenue au 13 Principale est, autrefois le Restaurant de Grégoire Ouellet. Long comptoir, tabourets tournants, table de billard, banquettes munies de sélecteurs à juke boxe…. on pouvait y faire jouer une "tune" pour 10 cents! Pierrette Gauvin, sa douce moitié , servait des hot dogs, des hamburgers, et du coke! Auparavant, sur cet emplacement, il y eut d’abord une maison à deux étages où Théophile Ouellet, opéra le premier magasin général de Saint-Clement, en plus d’être aussi cultivateur, forgeron et boulanger!
Donc, après Grégoire et Pierrette, ce fut Alain Thériault qui transforma l'édifice en salon funéraire, puis en quelque chose de plus gai: un bar-salon-billard "Le saloon". C’est Noëlla Sénéchal qui en était la propriétaire jusqu’a tout récemment et c’est elle qui y a fait loger trois appartements.
En face du restaurant de Grégoire, habitentJean-Pierre Tremblay et Mado Jean. La première maison à cet emplacement a été détruite par un feu, elle avait appartenu auparavant à Sarto Ouellet et Juliette Caron. Lui, était boulanger et elle, une très grande couturière!
9 Principale Est

Colombe April qui était mariée à feu Robert Malenfant, est la propriétaire du 9 Principale est. Jadis la maison a été construite par Joseph Boucher dont on ignore le nom de l’épouse, puis elle a été achetée par Cyrice Gauvin qui la fit déplacer à l'endroit actuel. Tout ce qu'on sait du 9 Principale est, c'est que Léo Beaulieu et Clara Gamache l’habitaient encore dans les années 1960. Celui-ci était bedeau, ferblantier, cordonnier et taxi du dimanche.
Sur le terrain nord avoisinant Robert et Colombe, il y a présentement le stationnement du salon funéraire, mais c’est là que Cyrice Gauvin et Lucienne Boucher avaient bâti un grand magasin général. On pouvait y retrouver clous, planches, farines, jouets et un peu de tout!. Le magasin est passé aux mains d’ Albert Tremblay (ancien forgeron) et Marguerite Roy, puis à leur fils Denis Tremblay marié à Mireille Dubé. Le magasin termine sa vocation quand Yvon Caron et Dany April achètent la propriété. Valère Jalbert y logera ensuite sa famille, et il aura la malchance de passer au feu en 1997.
5 Principale Est

Le 5 Principale Est, c'est là qu'habitent Sylvie April et Richard April depuis 2013. Cette maison fut bâtie en 1931 par Isidore Ouellet ( apparenté à une comédienne Rose Ouellette, une comédienne aujourd’hui décédée !) la femme d’Isidore était Évelyne Labrie. Comme Isidore est allé à la guerre de 1918 et en est revenu blessé, le gouvernement lui a offert l'emploi de maître de poste. La poste est alors installée au magasin général d’Arthur Ouellet (l’atelier actuel de Jacques Tremblay), et par la suite dans la propre maison d’Isidore. Il travaille 6 jours par semaine, 15 heures par jour. Monsieur Ouellet ne se pliait pas au règlement de Poste Canada et il donnait la "malle" même le dimanche aux gens habitant dans les rangs. C'était la première fois que Saint-Clément tenait tête à Poste Canada, mais pas la dernière!
La "malle rurale" a commencé en 1930, alors que les timbres coûtaient 3 cents. Richard, le fils d’Isidore, lui a succédé en 1958 pour faire le métier pendant 35 ans. Il est passé en 1968 de sa maison-bureau-de-poste à l'édifice des postes qu’on connaît aujourd’hui.
De la galerie des propriétaires actuels, Sylvie et Richard, nous pouvons apercevoir sur la rue Des Champs, une maison-appartements qui fut construite en 1912 pour les écoliers du village. Cette école n’avait alors que deux étages et trônait à l’emplacement de l’école actuelle.
L’école d’aujourd’hui porte le nom d’Ecole des jolis vents; elle fut construite en 1952 et dirigée par les soeurs du St-Rosaire pendant 12 ans. Au même moment, il y avait aussi 8 petites écoles dans les rangs de Saint-Clément. C’était l’époque des ardoises et des crayons de grès, du poêle à bois, du chapelet, du mois de Marie, du « marchage au catéchisme » et des visites de l’inspecteur d’école!
« Ambroise, Levine, Philomène, Urbain, Arboraste, Scholastique, Dérilda, Sifroi… tenez-vous
droit à vos pupitres pour la visite de Monsieur l’inspecteur! »
Ce n’est là qu’un échantillon des prénoms anciens que pourraient choisir les jeunes parents d’aujourd’hui!
9 Principale Est

Écoutez les cloches de l’église qui sonnent l’Angelus! Probablement que tous les travailleurs clémentois : ménagères, forgerons, bouchers, chapelières, ferblantiers, cantonniers, couturières, marchands, cultivateurs, corsetières, cordonniers, barbiers, beurriers.... tous arrêtent leur travail, se recueillent un moment.... en pensant, bien sûr, à la soupe du midi qui les attend!
À côté de l’église, on voit le deuxième presbytère qui fut construit en 1879.
Sur le terrain de la Fabrique, là où se trouve maintenant la Résidence Denonville, on se souvient du temps du grand bazar: il y avait là une grande roue et divers kiosques pour des jeux et de l’artisanat . Cette foire annuelle prenait vie en été, pour renflouer les coffres de la Fabrique ou de certains organismes de la municipalité.
Adjacent à l’église, il y eut aussi une salle paroissiale: place de théâtre amateur et de spectacles. C’est là que les Clémentois ont assisté à leur toute première vue parlante :La vie de Bettoween. La salle était bondée et la population captivée.
. Que dire de notre église en pierres taillées? En janvier 1896, les paroissiens de Saint-Clement passaient une résolution avec M. le Curé Ruest, pour donner la construction de la nouvelle église et de la sacristie en pierres, à M. Hubert Morin , ouvrier entrepreneur de Trois-Pistoles, au coût de 10 870 $. Les pierres provenaient de la carrière de Severin Pelletier, dans la côte du Cap, en bas de la côte à Pascal. Ces pierres étaient taillées sur place en bas et on les transportait avec des « wouagines » ou des traînes à bâtons tirées par des boeufs et des chevaux. Le parachèvement de l’intérieur de l’église fût fait en 1906 , par la Compagnie J.H. Morin et Fils de Trois-Pistoles, au coût de16 380 $, conformément aux plans et devis dressés par Joseph-P Ouellet, architecte de Québec.
Par ses ornements, on dit que notre église relève du style néo-baroque. Le plâtre et le bois ont servi à réaliser une infinité de petits motifs bien sculptés. Un orgue Casavant a été acheté en 1944, au coût de 3 250$. Cet orgue peut encore faire vibrer tous les murs et les occupants de l’église, quand des doigts habiles le touchent!
L’église est moins fréquentée que jadis, mais elle demeure un monument important dans la municipalité de Saint- Clément.
3 Principale Ouest

Vous êtes au numéro 3 de la rue Principale Ouest. Depuis, 2006, c'est Nicolas Soucy et Marie-Eve Fillion qui y habitent et qui l'ont récemment transformée. La maison fut construite au début de 1900 par Willy Charron menuisier, marié à Laure Couture. Ce fut ensuite Cyrice Gauvin et Lucienne Boucher, retraités, qui l'achetèrent. Ils louaient alors un bureau au docteur Coulombe pour qu'il puisse recevoir des patients et vendre des médicaments.
Des défunts y auraient aussi été exposés, mais des détails manquent et il nous faudrait faire appel aux esprits!
Dans les années 70, Roland Santerre et Rose-Emma April en sont devenus les propriétaires. Rose-Emma y a tenu le bureau municipal pendant plusieurs années. En 1989, Langis Lepage et Sylvie Veilleux ont acquis la maison, et de nombreux fantômes y séjournaient encore, aux dires de Sylvie…. qui est très peureuse!
Secteur du Centre des loisirs

Ici, aux alentours du Centre des loisirs 1 rue St-Pierre, ce fut jadis, un secteur fort occupé . Quelques centaines de pieds derrière l’école, en 1942, s’est retrouvée la deuxième beurrerie. Elle était prospère et appartenait à la Société Coopérative Agricole de Saint-Clément, son chiffre d’affaire a atteint le demi-million en 1965!
Auparavant, la catastrophe de 1927 avait marqué profondément l’histoire. En effet, le 26 septembre la première beurrerie explose à cause d’une fausse manoeuvre à la chaudière. Quatre hommes décèdent et cinq autres sont blessés. Cet accident fait quatre veuves et ,en tout, 24 jeunes orphelins.
De l’autre côté de la rue il y avait le magasin de la Coopérative agricole, aujourd’hui transformé en garage municipal. C’est dans celui-ci, qu’en 1981, on installe «Le petit café »,pour la période des célébrations du centenaire. Revenons à la Coopérative, simplement pour dire qu’elle étendait ses services de la vente de
beurre à la vente de moulées, d’ engrais chimiques et de semences, en plus d’ aider les cultivateurs à vendre leurs animaux. Avoisinant la beurrerie, il y eut aussi la boucherie de Marcel Caron, fils d’Ovila.
Centre des loisirs

Le Centre des loisirs est souvent appelé l’O.T.J., à cause de la subvention qui a permis de créer le bâtiment pour l’organisation des terrains de jeux en 1962. Une cinquantaine de personnes ont travaillé à sa construction grâce aux «travaux d’hiver » qui était un programme gouvernemental permettant aux familles de gagner des sous en hiver.
Les loisirs ont ainsi continué de prendre de l’importance pour la population: soirées de danse, hockey à la patinoire, ballon-balai, baseball, carnaval...
Ce fut d’ailleurs á cet endroit que se sont retrouvés la quatrième patinoire du village, et le deuxième terrain de balle molle. Les sportifs Clémentois furent toujours bien servis par différentes installations, seuls le rond de course à chevaux et poneys et le terrain de tennis, n’ont pas traversé l’histoire.
Vous venez de vivre un petit tour dans le passé de Saint-Clement. Ce clin d’oeil vous invite à découvrir davantage les lieux, et les événements marquants de l’histoire. À la bibliothèque vous pourrez consulter trois livres intéressants: celui du Centenaire 1881- 1981, celui de l’abbé Georges Beaulieu: Dans les brumes de la Sénescoupé et le livre du Cent vingt- cinquième.
Ne manquez surtout pas d’interroger les plus anciens que vous rencontrerez lors de votre visite.
Bon voyage dans l’ancien temps, à Saint-Clement!